Maladie hémorroïdaire

09/12/2025

Hémorroïdes : pourquoi apparaissent-elles et comment les soulager ?

Les hémorroïdes désignent un réseau de vaisseaux sanguins, artériels et veineux situés au niveau du canal anal. Elles forment un réseau vasculaire superficiel1.

La maladie hémorroïdaire, quant à elle, correspond aux troubles et aux symptômes pouvant toucher ces vaisseaux lorsqu’ils sont gonflés ou irritésLe plus souvent, ces symptômes sont bénins et passagers, mais peuvent tout de même créer une vraie gêne au quotidien1.

La maladie hémorroïdaire, plus simplement appelée “les hémorroïdes” dans le langage courant, touche aussi bien les hommes que les femmes1.

On observe cependant une augmentation des épisodes entre 40 et 65 ans. 1 adulte sur 3 a souffert des hémorroïdes au moins une fois dans sa vie1.

 

Il existe des facteurs favorisant la survenue d’hémorroïdes1.

Chez les femmes, la grossesse, l’accouchement et la période de post-partum (qui suit l’accouchement) accroissent le risque d’apparition d’une crise hémorroïdaire. 

L’âge fait également partie des facteurs favorisant la survenue de crises hémorroïdaires.  

En cas de troubles du transit intestinal, et notamment de constipation, le risque d’apparition d’une crise hémorroïdaire est accru. En effet, les efforts de poussée pour évacuer les selles, la position assise prolongée et l’utilisation potentielle de certains laxatifs aggravent la maladie hémorroïdaire. La diarrhée peut, elle aussi, déclencher une crise hémorroïdaire par un phénomène irritatif.  

 

Les symptômes de la crise hémorroïdaire 1 :  

La crise hémorroïdaire se traduit par une poussée congestive des hémorroïdes internes. Elle dure en moyenne 2 à 4 jours et combine une douleur, des saignements par l’anus et un prolapsus des hémorroïdes internes 

La crise hémorroïdaire est douloureuse et cette douleur s’aggrave lors de la défécation ou d’un exercice poussé. En revanche, elle sera soulagée par la position allongée. 

La majorité des crises guérissent de façon spontanée mais ont tendance à réapparaître. 

Dans le cas où la maladie hémorroïdaire évolue sur plusieurs années, les symptômes peuvent devenir très gênants. 

C’est pourquoi il est recommandé d’en parler à un professionnel de santé (médecin généraliste ou pharmacien) pour qu’il vous conseille sur les mesures hygiéno-diététiques et envisager la mise en place d’un traitement.  

 

Les mesures hygiéno-diététiques, si elles sont mises en place, peuvent jouer un rôle en contribuant à prévenir une crise ou à en réduire l’intensité lorsqu’elle survient 2.

Il est conseillé :  

  • D’adopter une alimentation saine : consommation de fibres. Cela permet d’augmenter la fréquence des selles, d’améliorer leur consistance et ainsi d’atténuer les efforts lors de la poussée.  
  • De limiter sa consommation d'alcool et de plats épicés, trop gras ou trop sucrés. Une consommation excessive pourrait potentiellement être déclencheur d’une crise hémorroïdaire. 
  • De changer vos habitudes de toilettes : allez aux toilettes à heure fixe (une demi-heure à une heure après le repas) sans faire trop d'effort pour « pousser ». Votre organisme s'habituera ainsi à un horaire régulier. Prenez votre temps quand vous êtes aux toilettes mais ne restez pas en position assise sur le siège de façon prolongée. 
  • De faire attention à la pratique de certaines activités physiques telles que le cyclisme ou l’équitation. Il faut également prendre des précautions en cas d’activités  il y a la nécessité de soulever des charges lourdes.  
  • De faire attention néanmoins à ne pas être trop sédentaire. En effet la sédentarité est elle aussi un élément pouvant favoriser la survenue d’une crise hémorroïdaire. 

Il est possible d’avoir la mise en place d’un traitement médical. Il vise à faire disparaître ou réduire les symptômes (intensité, durée, fréquence) sur de courtes périodes3.

  • Les laxatifs (de lest, osmotiques, lubrifiants) : objectif de lutter contre la constipation, facteur aggravant des hémorroïdes. 
  • Médicaments locaux (crèmes, suppositoires) : apaisent grâce à leurs propriétés décongestionnantes, anesthésiantes, lubrifiantes et anti-inflammatoires ; protègent la muqueuse. 
  • Veinotoniques (voie orale) : utilisation en cure courte pour la crise ; pas d’usage prolongé ni préventif ; peuvent être associés aux laxatifs.
  • Antalgiques et AINS : paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens sont efficaces pour soulager la douleur, notamment en cas de thrombose hémorroïdaire. 

  1. AMELI – Hémorroïdes : définition, facteurs favorisants et symptômes. Disponible sur https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/hemorroides/definition-facteurs-favorisants-symptomes [Consulté en Décembre 2025].
  2. AMELI -Hémorroïdes : que faire pour être soulagé et quand consulté ? Disponible sur  Hémorroïdes : que faire pour être soulagé et quand consulter ? | ameli.fr | Assuré [Consulté en Décembre 2025]
  3. AMELI- Hémorroïdes : consultation et traitement. Disponible sur https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/hemorroides/traitement [Consulté en Décembre 2025] 

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